Si ce n’est toi

Nous sommes le 18 juillet 2077 Jams et Sara sont mariés, c’est-à-dire qu’ils sont unis sous le même toit, pour le meilleur (faire bloc contre les autres) et pour le pire (devoir partager un espace). Au service de l’autorité, Jams patrouille, mais veille à ne pas se souiller quand ses victimes pissent le sang. Cloitrée à la maison, Sara, quant à elle, entend sans cesse cogner à la porte mais il n’y a jamais personne derrière. Délire-t-elle ?

Ce qu’on palpe, c’est la terreur des deux personnages et leur besoin maladif d’ordre. Or, un jour qu’on frappe, quelqu’un entre. Il dit venir à pied de « l’autre côté du pays », là où plus rien ne marche, où le travail n’existe plus et où les gens se suicident par centaines. Là aussi, où ils ont conservé, en dépit de toutes les règles et toutes les injonctions, quelques photos et une certaine capacité à s’émouvoir voire à souffrir. Cet intrus, qui prétend être le frère de Sara, fait rejaillir au milieu du salon un passé aboli par la loi, menaçant l’équilibre du couple et à travers lui, de la société toute entière. Comme l’intrus est sans doute un déviant (peut-être même contagieux), il faut l’éliminer avant qu’il n’attire l’attention. Par le poison…

On le sait, on le sent : le dernier acte ne peut être que sanglant, car la guerre est partout comme un air qu’on respire.

Compagnie Le Bruit des Gens

Auteur Edward Bond
Traduction Michel Vittoz
Mise en scène Olivier Jeannelle
Avec Soraya Bitard, Nathan Croquet et Yohann Villepastour

 

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